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Publié le par G J-P

Les quelques semaines passées ont été essentiellement consacrées à la mise en place du groupe des élus au conseil régional. négociations, délégations, présidence de commissions, vice-présidences. les élus d'Europe Ecologie sont dans l'exécutif, comme il en avait été décidé lors de la fusion du second tour..

Nous avions indiqué que nous souhaitions cogérer la Région ; c'est désormais acté et nous comptons bien traduire concrètement les engagements pris dans la campagne.

On aura remarqué le premier couac qui est intervenu lors de la toute première plénière à propos de terres agricoles vendues pour qu'une usine de méthanisation s'installe en Creuse.

faisons un petit retour en arrière et rappelons que la question du foncier agricole nous a toujours préoccupés et que nous avions, jean Bernard Damiens et moi-même envoyé un courrier au président Denanot l'alertant sur ce sujet et lui rappelant que la terre agricole avait pour vocation de nourrir les populations ; qu'il était donc plus que nécessaire d'être vigilant sur le projet nommé Abiodis dont la société Abioval se portait acquéreur de 300 ha de terres sur la commune de Fursac.

À ce courrier, le président Denanot nous avait répondu qu'il était en phase avec ce que nous écrivions, rappelant également la vocation de la terre : nourrir les personnes et les animaux.

Plus tard, on apprendra que la SAFER attribuera ces terres à la société Abioval et que le représentant de la région était muet..

C'est dans ce contexte que lors de la plénière le front de gauche présente un vœu, en urgence, rappelant en substance que le foncier agricole devait être géré par les personnes publiques. Outre, un léger parfum d'une tendance à la collectivisation étatique qui nous a paru par trop contraire à ce que nous soutenons, nous les écologistes, favorables au collectif, certes, mais pas à l'étatisation…,

Sur le fond :

Nous soutenons que certaines structures notamment associatives pourraient gérer le foncier agricole et acheter des terrains pour les mettre à disposition des jeunes agriculteurs sur le mode ou non de l'expérimentation agricole. il ne s'agit pas de gestion par les personnes publiques, mais d'une gestion collective : ce n'est pas la même chose. Et lorsque le front de gauche insiste sur la nécessité d'exercer une maîtrise publique… pour nous cela ne veut rien dire. quelle maîtrise, sous quelle forme, avec quelles garanties.. nous aurions souhaité que soit rappelée la création d'un fonds d'intervention solidaire qui aurait donné du sens à l'installation des jeunes agriculteurs (ou des moins jeunes..!)

Car, sauf à être tout à fait inconséquent ou totalement malhonnête, on ne peut pas dire qu'une région pourrait imposer un prix à un vendeur.. En revanche, elle peut se porter garante de l'achat ultérieur par des agriculteurs qui souhaitent simplement acheter une surface plus petite....en se portant elle-même acquéreur des terrains.
ainsi, tout en maintenant fermement notre position sur la question du foncier agricole et notamment sur la nécessité de se porter garant d'un achat futur par de futurs exploitants, nous ne pouvons pas souscrire aux fausses propositions du front de gauche, qui finalement sont toujours sur le mode, il faut que, y a qu'à ..etc...

Outre cet aspect sur le fond rédactionnel, il faut bien comprendre que les élus régionaux ne peuvent pas faire de vœux qui impliqueraient directement la Région. Le principe que tout le monde comprendra est le suivant : on ne se fait pas de vœu à soi-même... On demande une délibération sur un point.. Mais cela se travaille, se discute .. Bref : le vœu Abiodis a été un piège à comm' dans lequel nombre de lecteurs de la presse régionale sont tombés…

 

Publié dans Agriculture

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